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Fabliau, tage : Le rossignol

Le rossignol

  2006.03.16. 21:18

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Vous savez qu'en Chine, l'empereur est un Chinois, et tous ses sujets sont des Chinois.
Il y a de longues annes, et justement parce qu'il y a très longtemps, je veux vous raconter cette histoire avant qu'on ne l'oublie.

Le palais de l'empereur tait le plus beau du monde, entièrement construit de la plus fine porcelaine - il fallait d'ailleurs y faire très attention.

Dans le jardin poussaient des fleurs merveilleuses; et afin que personne ne puisse passer sans les remarquer, on avait attach aux plus belles d'entre-elles des clochettes d'argent qui tintaient dlicatement. Vraiment, tout tait magnifique dans le jardin de l'empereur, et ce jardin s'tendait si loin, que même le jardinier n'en connaissait pas la fin. En marchant toujours plus loin, on arrivait à une merveilleuse forêt, où il y avait de grands arbres et des lacs profonds. Et cette forêt s'tendait elle-même jusqu'à la mer, bleue et profonde. De gros navires pouvaient voguer jusque sous les branches où vivait un rossignol. Il chantait si divinement que même le pauvre pêcheur, qui avait tant d'autres choses à faire, ne pouvait s'empêcher de s'arrêter et de l'couter lorsqu'il sortait la nuit pour retirer ses filets. "Mon Dieu! Comme c'est beau!", disait-il. Mais comme il devait s'occuper de ses filets, il oubliait l'oiseau. Les nuits suivantes, quand le rossignol se remettait à chanter, le pêcheur redisait à chaque fois: "Mon Dieu! Comme c'est beau!"

Des voyageurs de tous les pays venaient dans la ville de l'empereur et s'merveillaient devant le chteau et son jardin; mais lorsqu'ils finissaient par entendre le Rossignol, ils disaient tous: "Voilà ce qui est le plus beau!" Lorsqu'ils revenaient chez-eux, les voyageurs racontaient ce qu'ils avaient vu et les rudits crivaient beaucoup de livres à propos de la ville, du chteau et du jardin. Mais ils n'oubliaient pas le rossignol: il recevait les plus belles louanges et ceux qui taient poètes rservaient leurs plus beaux vers pour ce rossignol qui vivaient dans la forêt, tout près de la mer.

Les livres se rpandirent partout dans le monde, et quelques-uns parvinrent un jour à l'empereur. Celui-ci s'assit dans son trne d'or, lu, et lu encore. À chaque instant, il hochait la tête, car il se rjouissait à la lecture des loges qu'on faisait sur la ville, le chteau et le jardin. "Mais le rossignol est vraiment le plus beau de tout!", y tait-il crit.

"Quoi?", s'exclama l'empereur. "Mais je ne connais pas ce rossignol! Y a-t-il un tel oiseau dans mon royaume, et même dans mon jardin? Je n'en ai jamais entendu parler!"

Il appela donc son chancelier. Celui-ci tait tellement hautain que, lorsque quelqu'un d'un rang moins lev osait lui parler ou lui poser une question, il ne rpondait rien d'autre que: "P!" Ce qui ne voulait rien dire du tout.

"Il semble y avoir ici un oiseau de plus remarquables qui s'appellerait Rossignol!", dit l'empereur. "On dit que c'est ce qu'il y de plus beau dans mon grand royaume; alors pourquoi ne m'a-t-on rien dit à ce sujet?" "Je n'ai jamais entendu parler de lui auparavant", dit le chancelier. "Il ne s'est jamais prsent à la cour!"

"Je veux qu'il vienne ici ce soir et qu'il chante pour moi!", dit l'empereur. "Le monde entier sait ce que je possède, alors que moi-même, je n'en sais rien!"

"Je n'ai jamais entendu parler de lui auparavant", redit le chancelier. "Je vais le chercher, je vais le trouver!"

Mais où donc le chercher? Le chancelier parcourut tous les escaliers de haut en bas et arpenta les salles et les couloirs, mais aucun de ceux qu'il rencontra n'avait entendu parler du rossignol. Le chancelier retourna auprès de l'empereur et lui dit que ce qui tait crit dans le livre devait sûrement n'être qu'une fabulation. "Votre Majest Impriale ne devrait pas croire tout ce qu'elle lit; il ne s'agit là que de posie!"

"Mais le livre dans lequel j'ai lu cela, dit l'empereur, m'a t expdi par le plus grand Empereur du Japon; ainsi ce ne peut pas être une fausset. Je veux entendre le rossignol; il doit être ici ce soir! Il a ma plus haute considration. Et s'il ne vient pas, je ferai pitiner le corps de tous les gens de la cour après le repas du soir."

"Tsing-pe!", dit le chancelier, qui s'empressa de parcourir de nouveau tous les escaliers de haut en bas et d'arpenter encore les salles et les couloirs. La moiti des gens de la cour alla avec lui, car l'ide de se faire pitiner le corps ne leur plaisaient guère. Ils s'enquirent du remarquable rossignol qui tait connu du monde entier, mais inconnu à la cour.

Finalement, ils rencontrèrent une pauvre fillette aux cuisines. Elle dit: "Mon Dieu, Rossignol? Oui, je le connais. Il chante si bien! Chaque soir, j'ai la permission d'apporter à ma pauvre mère malade quelques restes de table; elle habite en-bas, sur la rive. Et lorsque j'en reviens, fatigue, et que je me repose dans la forêt, j'entends Rossignol chanter. Les larmes me montent aux yeux; c'est comme si ma mère m'embrassait!"

"Petite cuisinière, dit le chancelier, je te procurerai un poste permanent aux cuisines et t'autoriserai à t'occuper des repas de l'empereur, si tu nous conduis auprès de Rossignol; il doit chanter ce soir."

Alors, ils partirent dans la forêt, là où Rossignol avait l'habitude de chanter; la moiti des gens de la cour suivit. Tandis qu'ils allaient bon train, une vache se mit à meugler.

"Oh!", dit un hobereau. "Maintenant, nous l'avons trouv; il y a là une remarquable vigueur pour un si petit animal! Je l'ai sûrement djà entendu!"

"Non, dit la petite cuisinière, ce sont des vaches qui meuglent. Nous sommes encore loin de l'endroit où il chante."

Puis, les grenouilles croassèrent dans les marais. "Merveilleux!", s'exclama le prvt du chteau. "Là, je l'entends; cela ressemble justement à de petites cloches de temples."

"Non, ce sont des grenouilles!", dit la petite cuisinière. "Mais je pense que bientt nous allons l'entendre!" À ce moment, Rossignol se mit à chanter.

"C'est lui, dit la petite fille. Ecoutez! Ecoutez! Il est là!" Elle montra un petit oiseau gris qui se tenait en-haut dans les branches.

"Est-ce possible?", dit le chancelier. "Je ne l'aurais jamais imagin avec une apparence aussi simple. Il aura sûrement perdu ses couleurs à force de se faire regarder par tant de gens!"

"Petit Rossignol, cria la petite cuisinière, notre gracieux Empereur aimerait que tu chantes devant lui!"

"Avec le plus grand plaisir", rpondit Rossignol. Il chanta et ce fut un vrai bonheur. "C'est tout à fait comme des clochettes de verre!", dit le chancelier. "Et voyez comme sa petite gorge travaille fort! C'est tonnant que nous ne l'ayons pas aperu avant; il fera grande impression à la cour!" "Dois-je chanter encore pour l'Empereur?", demanda Rossignol, croyant que l'empereur tait aussi prsent.

"Mon excellent petit Rossignol, dit le chancelier, j'ai le grand plaisir de vous inviter à une fête ce soir au palais, où vous charmerez sa Gracieuse Majest Impriale de votre merveilleux chant!"

"Mon chant s'entend mieux dans la nature!", dit Rossignol, mais il les accompagna volontiers, sachant que c'tait le souhait de l'empereur.

Au chteau, tout fut nettoy; les murs et les planchers, faits de porcelaine, brillaient sous les feux de milliers de lampes d'or. Les fleurs les plus magnifiques, celles qui pouvaient tinter, furent places dans les couloirs. Et comme il y avait là des courants d'air, toutes les clochettes tintaient en même temps, de telle sorte qu'on ne pouvait même plus s'entendre parler.

Au milieu de la grande salle où l'empereur tait assis, on avait plac un perchoir d'or, sur lequel devait se tenir Rossignol. Toute la cour tait là; et la petite fille, qui venait de se faire nommer cuisinière de la cour, avait obtenu la permission de se tenir derrière la porte. Tous avaient revêtu leurs plus beaux atours et regardaient le petit oiseau gris, auquel l'empereur fit un signe.

Le rossignol chanta si magnifiquement, que l'empereur en eut les larmes aux yeux. Les larmes lui coulèrent sur les joues et le rossignol chanta encore plus merveilleusement; cela allait droit au coeur. L'empereur fut bloui et dclara que Rossignol devrait porter au coup une pantoufle d'or. Le Rossignol l'en remercia, mais rpondit qu'il avait djà t rcompens: "J'ai vu les larmes dans les yeux de l'Empereur et c'est pour moi le plus grand des trsors! Oui! J'ai t largement rcompens!" Là-dessus, il recommena à chanter de sa voix douce et magnifique.

"C'est la plus adorable voix que nous connaissons!", dirent les dames tout autour. Puis, se prenant pour des rossignols, elles se mirent de l'eau dans la bouche de manière à pouvoir chanter lorsqu'elles parlaient à quelqu'un. Les serviteurs et les femmes de chambres montrèrent eux aussi qu'ils taient joyeux; et cela voulait beaucoup dire, car ils taient les plus difficiles à rjouir. Oui, vraiment, Rossignol amenait beaucoup de bonheur.

À partir de là, Rossignol dut rester à la cour, dans sa propre cage, avec, comme seule libert, la permission de sortir et de se promener deux fois le jour et une fois la nuit. On lui assigna douze serviteurs qui le retenaient grce à des rubans de soie attachs à ses pattes. Il n'y avait absolument aucun plaisir à retirer de telles excursions.

Un jour, l'empereur reut une caisse, sur laquelle tait inscrit: "Le rossignol".

"Voilà sans doute un nouveau livre sur notre fameux oiseau!", dit l'empereur. Ce n'tait pas un livre, mais plutt une oeuvre d'art place dans une petite bote: un rossignol mcanique qui imitait le vrai, mais tout sertis de diamants, de rubis et de saphirs. Aussitt qu'on l'eut remont, il entonna l'un des airs que le vrai rossignol chantait, agitant la queue et brillant de mille reflets d'or et d'argent. Autour de sa gorge, tait nou un petit ruban sur lequel tait inscrit: "Le rossignol de l'Empereur du Japon est bien humble compar à celui de l'Empereur de Chine."

Tous s'exclamèrent: "C'est magnifique!" Et celui qui avait apport l'oiseau reu aussitt le titre de "Suprême Porteur Imprial de Rossignol".

"Maintenant, ils doivent chanter ensembles! Comme ce sera plaisant!"

Et ils durent chanter en duo, mais a n'allait pas. Car tandis que le vrai rossignol chantait à sa faon, l'automate, lui, chantait des valses. "Ce n'est pas de sa faute!", dit le maestro, "il est particulièrement rgulier, et tout-à-fait selon mon cole!" Alors l'automate dut chanter seul. Il procura autant de joie que le vritable et s'avra plus adorable encore à regarder; il brillait comme des bracelets et des pinglettes.

Il chanta le même air trente-trois fois sans se fatiguer; les gens auraient bien aim l'entendre encore, mais l'empereur pensa que ce devait être au tour du vritable rossignol de chanter quelque chose. Mais où tait-il? Personne n'avait remarqu qu'il s'tait envol par la fenêtre, en direction de sa forêt verdoyante.

"Mais que se passe-t-il donc?", demanda l'empereur, et tous les courtisans grognèrent et se dirent que Rossignol tait un animal hautement ingrat. "Le meilleur des oiseaux, nous l'avons encore!", dirent-ils, et l'automate dut recommencer à chanter. Bien que ce fut la quarante-quatrième fois qu'il jouait le même air, personne ne le savait encore par coeur; car c'tait un air très difficile. Le maestro fit l'loge de l'oiseau et assura qu'il tait mieux que le vrai, non seulement grce à son apparence externe et les nombreux et magnifiques diamants dont il tait serti, mais aussi grce à son mcanisme intrieur. "Voyez, mon Souverain, Empereur des Empereurs! Avec le vrai rossignol, on ne sait jamais ce qui en sortira, mais avec l'automate, tout est certain: on peut l'expliquer, le dmonter, montrer son fonctionnement, voir comment les valses sont rgles, comment elles sont joues et comment elles s'enchanent!"

"C'est tout-à-fait notre avis!", dit tout le monde, et le maestro reu la permission de prsenter l'oiseau au peuple le dimanche suivant. Le peuple devait l'entendre, avait ordonn l'empereur, et il l'entendit. Le peuple tait en liesse, comme si tous s'taient enivrs de th, et tous disaient: "Oh!", en pointant le doigt bien haut et en faisant des signes. Mais les pauvres pêcheurs, ceux qui avaient djà entendu le vrai rossignol, dirent: "Il chante joliment, les mlodies sont ressemblantes, mais il lui manque quelque chose, nous ne savons trop quoi!"

Le vrai rossignol fut banni du pays et de l'empire. L'oiseau mcanique eut sa place sur un coussin tout près du lit de l'empereur, et tous les cadeaux que ce dernier reu, or et pierres prcieuses, furent poss tout autour. L'oiseau fut lev au titre de "Suprême Rossignol Chanteur Imprial" et devint le Numro Un à la gauche de l'empereur - l'empereur considrant que le ct gauche, celui du coeur, tait le plus distingu, et qu'un empereur avait lui aussi son coeur à gauche. Le maestro rdigea une oeuvre en vingt-cinq volumes sur l'oiseau. C'tait très savant, long et remplis de mots chinois parmi les plus difficiles; et chacun prtendait l'avoir lu et compris, craignant de se faire prendre pour un idiot et de se faire pitiner le corps.

Une anne entière passa. L'empereur, la cour et tout les chinois connaissaient par coeur chacun des petits airs chants par l'automate. Mais ce qui leur plaisaient le plus, c'est qu'ils pouvaient maintenant eux-mêmes chanter avec lui, et c'est ce qu'ils faisaient. Les gens de la rue chantaient: "Ziziiz! Kluckkluckkluck!", et l'empereur aussi. Oui, c'tait vraiment magnifique!

Mais un soir, alors que l'oiseau mcanique chantait à son mieux et que l'empereur, tendu dans son lit, l'coutait, on entendit un "cric" venant de l'intrieur; puis quelque chose sauta: "crac!" Les rouages s'emballèrent, puis la musique s'arrêta.

L'empereur sauta immdiatement hors du lit et fit appeler son mdecin. Mais que pouvait-il bien y faire? Alors on amena l'horloger, et après beaucoup de discussions et de vrifications, il russit à remettre l'oiseau dans un certain tat de marche. Mais il dit que l'oiseau devait être mnag, car les chevilles taient uses, et qu'il tait impossible d'en remettre de nouvelles. Quelle tristesse! À partir de là, on ne put faire chanter l'automate qu'une fois l'an, ce qui tait djà trop. Mais le maestro tint un petit discourt, tout plein de mots difficiles, disant que ce serait aussi bien qu'avant; et ce fut aussi bien qu'avant.

Puis, cinq annes passèrent, et une grande tristesse s'abattit sur tout le pays. L'empereur, qui occupait une grande place dans le coeur de tous les chinois, tait maintenant malade et devait bientt mourir. Djà, un nouvel empereur avait t choisi, et le peuple, qui se tenait dehors dans la rue, demandait au chancelier comment se portait son vieil empereur.

"P!", disait-il en secouant la tête.

L'empereur, froid et blême, gisait dans son grand et magnifique lit. Toute la cour le croyait mort, et chacun s'empressa d'aller accueillir le nouvel empereur; les serviteurs sortirent pour en discuter et les femmes de chambres se rassemblèrent autour d'une tasse de caf. Partout autour, dans toutes les salles et les couloirs, des draps furent tendus sur le sol, afin qu'on ne puisse pas entendre marcher; ainsi, c'tait très silencieux. Mais l'empereur n'tait pas encore mort: il gisait, ple et glac, dans son magnifique lit aux grands rideaux de velours et aux passements en or massif. Tout en haut, s'ouvrait une fenêtre par laquelle les rayons de lune clairaient l'empereur et l'oiseau mcanique.

Le pauvre empereur pouvait à peine respirer; c'tait comme si quelque chose ou quelqu'un tait assis sur sa poitrine. Il ouvrit les yeux, et là, il vit que c'tait la Mort. Elle s'tait coiffe d'une couronne d'or, tenait dans une main le sabre de l'empereur, et dans l'autre, sa splendide bannière. De tous les plis du grand rideau de velours surgissaient toutes sortes de têtes, au visage parfois laid, parfois aimable et doux. C'taient les bonnes et les mauvaises actions de l'empereur qui le regardaient, maintenant que la Mort tait assise sur son coeur.

"Te souviens-tu d'elles?", dit la Mort. Puis, elle lui raconta tant de ses actions passes, que la sueur en vint à lui couler sur le front.

"Cela je ne l'ai jamais su!", dit l'empereur. "De la musique! De la musique! Le gros tambour chinois", cria l'empereur, "pour que je ne puisse entendre tout ce qu'elle dit!"

Mais la Mort continua de plus belle, en faisant des signes de tête à tout ce qu'elle disait.

"De la musique! De la musique!", criait l'empereur. "Toi, cher petit oiseau d'or, chante donc, chante! Je t'ai donn de l'or et des objets de grande valeur, j'ai suspendu moi-même mes pantoufles d'or à ton cou; chante donc, chante!"

Mais l'oiseau n'en fit rien; il n'y avait personne pour le remonter, alors il ne chanta pas. Et la Mort continua à regarder l'empereur avec ses grandes orbites vides. Et tout tait calme, terriblement calme.

Tout à coup, venant de la fenêtre, on entendit le plus merveilleux des chants: c'tait le petit rossignol, plein de vie, qui tait assis sur une branche. Ayant entendu parler de la dtresse de l'empereur, il tait venu lui chanter rconfort et espoir. Et tandis qu'il chantait, les visages fantmes s'estompèrent et disparurent, le sang se mit à circuler toujours plus vite dans les membres fatigus de l'empereur, et même la Mort couta et dit: "Continue, petit rossignol! Continue!"

"Bien, me donnerais-tu le magnifique sabre d'or? Me donnerais-tu la riche bannière? Me donnerais-tu la couronne de l'empereur?"

La Mort donna chacun des joyaux pour un chant, et Rossignol continua à chanter. Il chanta le tranquille cimetière où poussent les roses blanches, où les lilas embaument et où les larmes des survivants arrosent l'herbe frache. Alors la Mort eut la nostalgie de son jardin, puis elle disparut par la fenêtre, comme une brume blanche et froide.

"Merci, merci!" dit l'empereur. "Toi, divin petit oiseau, je te connais bien! Je t'ai banni de mon pays et de mon empire, et voilà que tu chasses ces mauvais esprits de mon lit, et que tu sors la Mort de mon coeur! Comment pourrais-je te rcompenser?"

"Tu m'as rcompens!", rpondit Rossignol. "J'ai fait couler des larmes dans tes yeux, lorsque j'ai chant la première fois. Cela, je ne l'oublierai jamais; ce sont là les joyaux qui rjouissent le coeur d'un chanteur. Mais dors maintenant, et reprend des forces; je vais continuer à chanter!"

Il chanta, et l'empereur glissa dans un doux sommeil; un sommeil doux et rparateur!

Le soleil brillait djà par la fenêtre lorsque l'empereur se rveilla, plus fort et en bonne sant. Aucun de ses serviteurs n'tait encore venu, car ils croyaient tous qu'il tait mort. Mais Rossignol tait toujours là et il chantait. "Tu resteras toujours auprès de moi!, dit l'empereur. Tu chanteras seulement lorsqu'il t'en plaira, et je briserai l'automate en mille morceaux."

"Ne fait pas cela", rpondit Rossignol. "Il a apport beaucoup de bien, aussi longtemps qu'il a pu; conserve-le comme il est. Je ne peux pas nicher ni habiter au chteau, mais laisse moi venir quand j'en aurai l'envie. Le soir, je viendrai m'asseoir à la fenêtre et je chanterai devant toi pour tu puisses te rjouir et rflchir en même temps. Je chanterai à propos de bonheur et de la misère, du bien et du mal, de ce qui, tout autour de toi, te reste cach. Un petit oiseau chanteur vole loin, jusque chez le pauvre pêcheur, sur le toit du paysan, chez celui qui se trouve loin de toi et de ta cour. J'aime ton coeur plus que ta couronne, même si la couronne a comme une odeur de saintet autour d'elle. Je reviendrai et chanterai pour toi! Mais avant, tu dois me promettre!"

"Tout ce que tu voudras!", dit l'empereur. Il tait debout dans son costume imprial, qu'il venait d'enfiler, et tenait sur son coeur le sabre alourdi par l'or. "Je te demande de ne rvler à personne que tu as un petit oiseau qui te raconte tout. Alors, tout ira mieux !"

Puis, Rossignol s'envola.

Les serviteurs entraient pour voir leur empereur mort. Ils taient là, debout devant lui, tonns.

Et lui leur dit, simplement : "Bonjour!"

 
Fuss.
 
ra
 
csak hogy tudjam mennyien vagytok.. :)
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